Alors que, lors du débat sur la vaccination anti-covid, les députés s’abritaient derrière un prétendu consensus scientifique pour appuyer une obligation vaccinale généralisée, le compte-rendu du conseil de gouvernement du 7 janvier 2022 avait déjà concédé entre les lignes qu’il n’existait pas de fondement scientifique à cette obligation. Décryptage.
C’est un véritable aveu qui est contenu dans le compte rendu du conseil de gouvernement qui s’est réuni le 7 janvier dernier : l’opportunité de l’obligation vaccinale n’était alors (et n’est toujours pas) appuyée par la science.
Le conseil a en effet décidé la nomination d’un “groupe d’experts ad hoc ayant pour mission de fournir un avis scientifique sur les raisons médicales impérieuses plaidant en faveur de l’instauration d’une obligation vaccinale contre le coronavirus SARS-CoV-2 “COVID-19″, en tenant compte de l’évolution de la pandémie sur arrière-fond de propagation du variant Omicron”.
En d’autres termes, ce compte rendu nous révèle qu’il n’existait alors pas d’avis scientifique sur des “raisons médicales impérieuses” plaidant pour la vaccination obligatoire, et donc a fortiori aucune base scientifique plaidant pour une obligation vaccinale généralisée. C’est ce que notre dernier article pouvait déjà laisser penser, étant donné le manque de consensus scientifique sur le sujet – malgré ce qu’en disent certains qui se pensent dispensés de prouver qu’un tel consensus existe.
Le gouvernement avoue ainsi ouvertement chercher à donner a posteriori un vernis scientifique à une obligation vaccinale. Si l’on fait abstraction des dernières évolutions, on comprend dans ce compte-rendu, soit qu’il envisagerait de mettre l’obligation vaccinale en œuvre sur des individus relevant de “raisons médicales impérieuses” (auquel cas elle ne serait pas généralisée), soit que la situation actuelle du pays serait considérée comme relevant de “raisons médicales impérieuses”.
Dans les deux cas, on peine à comprendre comment quelque chose relevant du médical puisse plaider pour la vaccination obligatoire sans être intrinsèquement appuyé par la science, ce que ce compte-rendu laisse transparaître.
Tout cela tend à confirmer qu’il se s’agit pas ici de “raisons médicales impérieuses” mais bien de “raisons politiques impérieuses”.
NK